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Channel: L'incorporation de force des jeunes d'Alsace et Moselle
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WEISSE Adolphe

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Je suis à la recherche d'informations concernant mon oncle, Adolphe Pierre Joseph Weisse né le 16 octobre 1924 à Valmont (Moselle).

Il a été soumis au Service du travail du Reich ou "Reichsarbeitsdienst» avant d'être incorporé de force dans la Wehrmacht en 1943.

Seuls renseignements connus à ce jour :

  • A transité par Ulm (Allemagne), puis a été envoyé sur le front biélorusse à Vitebsk.
  • Dans une lettre du 02/01/1944, il indique qu'il se trouvait à Fulda (Allemagne).
  • Dans un courrier datant du 20/05/1944 et qui porte le Feldpostnummer (secteur postal) 34628, il mentionne qu'ils sont encerclés.

Depuis cette date, nous n'avons plus eu de nouvelles et ne détenons aucun document signalant sa disparition, sa captivité ou son décès.

  • Grade : grenadier de réserve

Merci pour votre aide.

Gill. Becker-Ayala

Courriel : ayalagerard@aol.com

* Fiche du VDK transmise par Claude Herold :

  • Adolf Weisse
  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Adolf Weisseseit 20.05.1944 vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Minsk - Sammelfriedhof (geplant) haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
  • Nachname : Weisse
  • Vorname : Adolf
  • Dienstgrad : Grenadier
  • Geburtsdatum : 16.10.1924
  • Todes-/Vermisstendatum : 20.05.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Raum Witebsk

Un « Malgré-Nous » homonyme, Adolphe Weisse, néà Hagondange (Moselle), est également porté disparu. Il s'agit en fait de la même personne : erreur de transcription à l'époque : Adolphe Weisse est bien néà Valmont.


DORFFNER Paul

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Paul Dorffner, néà Maisonsgoutte (Bas-Rhin) le 20.12.1920, (et figurant par erreur sous le nom de Dorferer Paul dans la liste des non rentrés bas-rhinois de 1948). Mariéà Albertine Ledermann ; 2 filles : Marie-Jeanne et Paulette.

  • Renseignements de la WASt :
  • Plaque d'identité : -920- St. Kp./G.E.B. II/132
  • 14.1.43 : incorporé dans la Wehrmacht et affectéà la Stamm-Kp./Gren. Ers. Btl. II/132.
  • 9.9.43 : apparentant au Marsch-Btl. z.b.V.242, mutéà la Stamm-Kp./Gren. Ers. u. Ausb. Btl. II/132.
  • selon une liste de septembre 43 : mutéà la 4. Kp./Marsch-Btl. z.b.V.242
  • 28.10.43 : mutéà la 2.Kp./Gren.Rgt. 168 (engagée du 30.10 au 10.11.43 dans le secteur Ukrainka-Mirowka, front de l'Est).
  • selon une liste du 15.6.44 : mutéà la 3. Kp./Div. Gruppe 82 (engagée du 9.6 au 13.9.44 dans le secteur Nowostawce - Rykow - Poraz - Lukowo, front de l'Est).
  • 13.9.44 : appartenant à l'unité précitée, il est porté disparu près de Lukowo (au Sud-Est de la Pologne, à environ 40 km de la frontière tchèque).
  • Le 21.11.46, le Ministère des Anciens Combattants émet un avis officiel de disparition en se fondant sur une « liste du Haut-Commandt allemand ».
  • Le 21.5.1951, il est déclaré décédéà la date du 13.9.1944 à Lukow (Pologne).
  • Le DRK l'a recensé : «Paul Dorffner, ged. 20.12.20 - Truppenteil : Grenadier-Regiment 474 der 254. Infanterie-Division - Vermisst seit 13. September 1944 - DRK-Verschollen-Bildliste Band BU, Seite 548». Dans un courrier du 7.2.1974, il est précisé que Paul Dorffner est probablement tombé lors des combats du secteur Sanok - Lupkower Pass, à environ 175 Km au Sud-Est de Cracovie.
  • D'après le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e. V. (lettre du 23.3.2011), 6 soldats de l'armée allemande reposent au cimetière de Mchawa (Basses Carpates, Pologne).

- D'après d'autres informations provenant d'un sourcier consulté par Mme Marie-Jeanne Drouan, fille de Paul Dorffner, à l'avant de la tombe des 6 soldats marquée d'une grande croix (à une dizaine de mètres de celle-ci), se trouverait une fosse avec 4 corps de soldats dont celui de Paul Dorffner. Photo extraite de http://www.twojebieszczady.pl/st_cerkwie/cmentarz_mchawa.php

Nous cherchons à confirmer cette localisation et adressons nos vifs remerciements pour toute aide.

Mme Marie-Jeanne Drouan et M. Gilbert Graff


Ci-dessus : Paul Dorffner

* Précisions de Patrick Kautzmann : Son secteur postal indiqué est le SP59012. Ce secteur postal correspond au Regimentsgruppe 158 qui est l'héritier du Grenadier-Regiment 158 qui fut déciméà Kamenetz Podolsk en Ukraine, à 150 km au Nord de la Roumanie, après avoir pu se dégager de Tcherkassy. Paul Dorfner fut certainement parmi ces survivants qui combattirent en mai 1944 dans le secteur au Nord des Carpates.

* Fiche du VDK transmise par Claude Herold :

  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Paul Dorffner seit 13.09.1944 vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Przemysl haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet
  • Nachname : Dorffner
  • Vorname : Paul
  • Dienstgrad : Gefreiter
  • Geburtsdatum : 20.12.1920
  • Todes-/Vermisstendatum : 13.09.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Nowostawce-Rykow-Poraz-Lukowe

* Portrait transmis par Richard Klein :

HARTZ René et Pierre

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* Compléments et fiche du VDK transmises par Claude Herold :

  • Peter Hartz
  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Peter Hartz seitvermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Pulawy haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
  • Nachname : Hartz
  • Vorname : Peter
  • Geburtsdatum : 25.07.1925
  • Todes-/Vermisstenort : Warschau / Narew Brückenkopf
  • FPN 67226 A = Stab, Panzergrenadier Regiment 147
  • Rien au VDK concernant René Hartz
  • La FPN 23414 D correspond à 3e Kompanie du Grenadier Regiment 317

HABY Léon

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* Fiche du VDK :

  • Leo Haby ruht auf der Kriegsgräberstätte in Orglandes/Manche (F).
  • Grablage : Unter den Unbekannten
  • Bei den Umbettungsarbeiten in seinem ursprünglichen Grablageort konnte er nicht zweifelsfrei identifiziert werden, so dass er als ''unbekannter Soldat'' auf dem Friedhof Orglandes/Manche bestattet worden ist.
  • Name und die persönlichen Daten des Obengenannten sind auch im Gedenkbuch der Kriegsgräberstätte verzeichnet.
  • Nachname:Haby
  • Vorname:Leo
  • Geburtsdatum:12.08.1926
  • Geburtsort:Oberbergheim
  • Todes-/Vermisstendatum:10.07.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Monthuchon

* Précision de Nicole Ehrlacher : Léon Haby est enterré au cimetière de son village natal d'Oberhergheim.

Photo de la tombe par Claude Herold

* D'après le dossier du BAVCC étudié par Claude Herold, on apprend de Léon Haby :

  • Néà Oberbergheim, Haut-Rhin, 12.8.1926.
  • Erk.-Marke : - 261-10./SS-« DF » (10e cie du régiment « Der Führer »)
  • Tuéà Monthuchon, Manche, le 10.7.1944 où il a été inhumé, tombe n° 20).
  • Mort pour la France (1956).
  • Aucune mention de transfert du corps.

VALENTIN Ernest

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Je recherche mon père, Ernest Valentin, né le 4.9.1910, incorporé de force le 28.4.1944 à Morhange dans les Waffen-SS. Il est transféréà Apatus, en Hongrie. Le 24.5.1944, il est muté dans une unité de fantassins à Neusatz (Hongrie), puis rejoint le front à Limeberg ou Lvov. Il est blessé et rapatrié au Lazarettà Mako (Hongrie).

Le 3.9.1944, il est à Kisujszallas, puis le 10.9 à Marguitta. La dernière lettre date du 19.9.1944. Il aurait croisé un ami de Fouchy qui a témoigné de son transfert dans un camp en Sibérie.

Yvon Valentin

* Fiche du Volksbund et renseignements transmis par Claude Herold :

Francois Ernest Valentin

  • Nach den uns vorliegenden Informationen gilt Francois Ernest Valentin als vermisst.
  • Nachname : Valentin
  • Vorname : Francois Ernest
  • Geburtsdatum : 05.09.1910
  • Geburtsort : Fouchy
  • Todes-/Vermisstendatum : 19.09.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Mako
  • La FPN 22948 C correspond à la 6e compagnie du Panzergrenadier Regiment 40 de la 18eSS-Division.

* Voir aussi N. Mengus, A. Hugel, Entre deux fronts t.1, p.178-180.

REIMEL Auguste

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Je voudrais trouver des informations sur mon grand-père Auguste Reimel né le 10 11 1915 à Basse-Yutz et enrolé de force dans l'armée allemande. Il habitait alors à Berthelming (Moselle).

Joëlle Masse

* D'après les recherches de Claude Herold, le Volksbund ne possède pas de fiche au non d'Auguste Reimel.

* Le site Memorial-GenWeb mentionne :

  • Nom : REIMEL
  • Prénoms : Auguste
  • Conflit : 1939-1945
  • Grade, unité :
  • Complément :
  • Matricule, recrutement :
  • Date de naissance : 10/11/1915
  • Commune de naissance : Basse Yutz
  • Département ou pays : 57 - Moselle
  • Date du décès :
  • Commune du décès :
  • Département ou pays :
  • Lieu, complément :
  • Autres informations : Disparu

GOTTRY Nicolas

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Je fais depuis de nombreuses années pour savoir dans quelles conditions et où mon père, Nicolas Gottry, a disparu après avoir été incorporé de force dans la Wehrmacht.

  • Nicolas GOTTRY
  • Néà Berstheim le 6.12.1909.
  • Résidant à Drusenheim.
  • Employéà la SNCF, puis à la Reichsbahn.
  • Soldat français en 39-40.
  • 6.10.1944 : Enrôlé de force comme Grenadier.
  • Unité : Schützen-Ausbildungskompanie, Grenadier-Ersatz und Ausbildungs-Bataillon 61 à Murnau (Oberbayern).
  • NB : La fiche WAST ne donne pas d'autres unités.
  • 14.11.44 : Date de sa dernière lettre. Il était encore à Murnau à cette date.
  • 7.1.1945 : Ecrit un message à sa femme. Il se trouvait alors chez Famille Johann Ade, Bachstrasse 328, Peissenberg (Oberbayern). Ce message est arrivéà destination le 6.5.1945 par le biais de la Croix-Rouge. D'après Rudolf Müller, second époux d'Anna Ade, fille de Johann Ade, celle-ci avait épousé en premières noces Rudolf Guntzel, précisément instructeur au camp de Murnau, qui venait de temps en temps avec un bon camarade. Mais s'agissait-il de Nicolas Gottry. Sans pouvoir l'affirmer, le fait qu'il ait indiqué l'adresse de cette famille laisse supposer une certaine intimité entre eux. Peut-être que devant partir pour une adresse inconnue et sachant que le courrier ne passait plus en Alsace a-t-il demandéà ces gens de servir d'intermédiaires pour sa correspondance ? On sait que le bataillon 61 a quitté Murnau fin 1944 (peut-être début 45 si l'on en croit la date de rédaction du message ?) pour une destination inconnue. Selon un témoin rescapé de ce bataillon, cette unité aurait été anéantie dans le secteur de Koenigsberg en Prusse orientale.
  • Certainement en 1946, un camarade, originaire de Soulz-sous-Forêts, s'est présentéà Drusenheim pour saluer mon père dont il savait qu'il travaillait à la SNCK. Il a été surpris d'apprendre que mon père n'était pas revenu de la guerre. Il a alors raconté qu'ils étaient dans le même régiment et que mon père était encore vivant au 1.4.1945. Ils se trouvaient dans une zone marécageuses où de nombreux soldats se sont noyés. Lui-même a été blessé et évacuéà l'arrière et n'a plus revu mon père. C'est ainsi qu'un document du BAVCC de Caen indique que Nicolas Gottry se trouvait en avril 1945 à Kreuzwoth (Tchécoslovaquie) ; ce lieu n'est pas identifié.
  • Reconnu déporté militaire.
  • Il est administrativement déclaré mort le 15.4.1945 en Tchécoslovaquie.
  • Son corps n'a pas été retrouvé par le VDK.

Je cherche donc à savoir si mon père a disparu en Prusse orientale ou en Tchécoslovaquie, chacun des témoignages étant plausibles.

Merci infiniment pour toute idée de pistes qui resterait à suivre.

Bernard Gottry

* Fiche du Volksbund et photo du cimetière de Cheb transmises par Claude Herold :

  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Nikolaus Gottryseit 04.1945 vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Cheb haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
  • Nachname : Gottry
  • Vorname : Nikolaus
  • Geburtsdatum : 06.12.1909
  • Geburtsort : Berstheim
  • Todes-/Vermisstendatum : 04.1945

* Ci-dessous une photo du cimetière de Cheb provenant du site Weltkriegsopfer.de :

* Extrait du Livre du Souvenir du cimetière de Cheb photographié par Christine Meyer :

DIRHEIMER Joseph

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Fils de Normand, je suis a la recherche d'un Mosellan incorporé de force, Joseph Dirheimer, évadé de l'armée allemande en 1944 et caché par ma grand-mère à Laulne (Manche) après son évasion. Lui et sa fille étaient venus en visite en 1967. Sa dernière adresse connue (en 1990) : 25 rue des Géraniums 57070 Metz-Valiéres.


Photos avec ma famille prise sur le lieu même en 1967, lors de sa visite avec sa famille.


Photo de sa fille ainée.

Merci pour toutes précisions qui pourraient m'aider à renouer avec M. Dirheimer et sa fille.

Michel Leclère


Traumas collectifs de l'Histoire régionale : terrain miné ?

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Les traumas collectifs de l'Histoire régionale : terrain miné ? Les risques du psychotraumatisme à l'âge avancé

Introduction

Dans ma pratique en gériatrie, je reste toujours autant étonné par la capacité de certains souvenirs à résister à l'érosion du temps, comme des roches granitiques ou des mégalithes qui affleurent à la surface de la personnalité quand se désagrège dans la maladie d'Alzheimer, le reste de la mémoire. Je suis également souvent surpris de la facilité avec laquelle nos anciens acceptent en fin de vie de parler de leur trauma quand on leur offre une écoute sensible et une présence sécurisante, c'est-à-dire un espace et un temps psychothérapeutique.
Après un apport théorique sur la psychopathologie du stress, je rappelerai le contexte bien particulier de l'Alsace pendant la seconde guerre mondiale afin de présenter au lecteur la problématique du vieillissement du traumatisme sous un angle historique voir même archéologique, en référence aux couches profondes, inconcientes du psychisme.

I) Stress et traumatisme, Etat de Stress Post-Traumatique

Tout d'abord, je propose de considérer certaines personnes âgées que nous soignons dans notre région comme appartenant à une cohorte de vétérans, c'est-à-dire des personnes riches d'expériences qui ont vieilli, après avoir traverséà un moment donné de leur existence, des évènements exceptionnellement difficiles, qu'elles ont éprouvé corps et âme. Ces évènements ont les caractéristiques suivantes : ils ont été intenses du point de vue émotionnel, ils paraissent hier comme aujourd'hui insensés, ils restent profondément ancrés dans la mémoire, individuelle et collective, ils fragilisent durablement l'identité de la personne et l'estime de soi. Et surtout, ils peuvent provoquer des modifications durables de l'état de santé, en particulier mentale : je veux bien-sûr parler ici des psychotraumatismes.

Qu'est-ce qu'un traumatisme psychique ? C'est comme une pièce de monnaie avec côté pile, un événement potentiellement déstabilisant et côté face, une personne singulière, avec sa subjectivité et sa vulnérabilité. C'est-à-dire que cet événement survient chez un individu, vulnérable à un moment donné de son parcours, et qu'il va en conséquence développer des troubles psycho-pathologiques réactionnels durables.

Il nous faut parler ici de stress. Depuis les théories de Canon et Selye (première moitié du XXe siècle), nous savons qu'en temps normal, l'organisme et le psychisme ont la capacité de répondre aux changements de l'environnement, de manière à maintenir l'équilibre. Mais lorsque ces changements deviennent trop forts, la personne doit puiser dans ses réserves des moyens inhabituels pour lutter ou pour fuire. C'est seulement à partir de ce niveau de réaction que l'on peut parler de stress. Le stress commence là où les automatismes ne suffisent plus à maintenir cet équilibre. Certes nous sommes tous soumis au stress. Certaines personnes espèrent y échapper en routinisant à l'excès leur existence dans un espace d'interaction illusoirement perçu comme immuable et donc maîtrisable mais qui se réduit comme peau de chagrin. C'est un mauvais calcul car la routine rend vulnérable au stress, on le voit chez certaines personnes âgées, à domicile ou en EHPAD. En fait, le stress, comme la douleur aigue, est un allié utile : ses manifestations physiques (tension musculaire, augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire par ex.) nous alertent sur un environnement qui est entrain de changer et dont on perd la maitrise, cela nous permet d'en être conscient d'abord et de mobiliser ensuite toute la vigilance et toute la motivation nécessaire pour y faire face. Cela nous permet aussi de chercher rapidement dans notre mémoire les solutions qui ont fonctionné dans le passé face à des situations comparables. Le stress permet l'adaptation à une situation inédite. La notion d'adaptation est indissociable de celle de stress. Mais lorsque la demande d'adaptation de l'environnement déborde les ressources psychiques du sujet, il va s'épuiser et développer alors des troubles psychiques, anxieux, dépressifs, des troubles des conduites avec passages à l'acte, des addictions ou des somatisations, etc...

C'est ce qui arrive quand la situation est trop difficile à maîtriser, parce que la stimulation est trop intense, trop longue, trop répétée. C'est ce qui arrive aussi quand l'évènement fait écho à un autre événement pénible du passé qui n'a toujours pas été digéré ou quand la personnalité est trop fragile.
Il est certain que des changements culturels et sociaux importants peuvent entraîner des psycho-traumatismes au sens large du terme, c'est à dire au sens de troubles de l'adaptation. Et dans les classifications médicales internationales, on retrouve le plus emblématique et le plus grave de ces troubles de l'adaptation qui est l'Etat de Stress Post-Traumatique, quand de surcroît survient l'impensable...

Il survient aujourd'hui rarement (heureusement) des évènements dramatiques qui confrontent brutalement la personne avec le réel de la mort, la sienne d'abord quand elle vient d'y échapper elle-même ou quand elle a été menacé directement dans son intégrité physique (lors d'agression ou de viol par exemple.), la mort des autres ensuite (lors d'attentat, d'accident de transport, de catastrophe naturelle par exemple.). Ces événements provoquent un afflux de peur tellement intense qu'il dépasse la tolérance du sujet et fait disjoncter le circuit de régulation émotionnelle.
Cela se manifeste chez la personne par un sentiment d'effroi ou d'impuissance, c'est qu'on appelle la dissociation, c'est un syndrome psychiatrique proche de de la confusion mentale ou de la bouffée délirante aiguë (déréalisation, dépersonnalisation...). Cette dissociation va entraîner en général un comportement désorganisé, prostré ou agité. Cette réaction immédiate correspond à un Etat de Stress Aigu . Après cette expérience, la personne peut se retrouver très durablement, parfois toute sa vie, « dépotentialisée » dans ses besoins de sécurité interne. En fait, le trauma bouleverse les valeurs fondamentales de l'individu et son rapport au monde qu'il croyait jusque là suffisament bon et l'autre suffisament secourable. Le traumatisme est une blessure profonde, d'ordre narcissique. Il fait une rupture existentielle, il y a un avant, il y a un après, et le traumatisé dira que « ce ne sera plus jamais comme avant ».

Si cet Etat de Stress Aigu persiste plus d'un mois, on parle alors d'Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT). Et on estime à 60 % les Etats de Stress Aigu suivies d'un ESPT mais il peut néanmoins exister des ESPT «à retardement », c'est-à-dire qu'il peut exister de longues phases de latence (parfois des années, parfois même une vie) entre l'Etat de Stress Aigu et l'ESPT, grâce à des réaménagements psychiques, des mécanismes de suppléances (surinvestissement du travail, recours à l'idéal, à la défense d'une cause, soumission à une figure d'autorité), grâce à la résilience (chère à Boris Cyrulnik), qui permet la réorganisation de la suite de l'existence vers des projets porteurs de sens. Pendant cette période de résilience, l'édifice psychique reste vulnérable .

L'ESPT se caractérise principalement par le trépied suivant : 1) reminiscence, 2) évitement et 3) modification profonde de la personnalité.
Ce syndrome de stress post-traumatique correspond à une véritable emprise du passé qui oblige de revivre sans cesse l'évènement corps et âme. D'ailleurs, Freud disait que : « c'est seulement dans son caractère de souvenir que l'évènement est traumatique ».
La réminiscence, c'est le retour incontrôlable à la conscience d'un souvenir, non reconnu comme tel, perçu comme un corps étranger dans lequel la peur domine. C'est là aussi assez proche de l'hallucination ou de la confusion mentale. Cette réminiscence peut être déclenchée par l'exposition de la personne à certains détails rappelant le drame passé (un jour de froid sibérien, le barbelé d'un enclos à vache, etc...). C'est aussi toute nouvelle frayeur, même les plus légitimes, qui peut déclencher la reminiscence, d'autant plus que la personne qu'on qualifie facilement d'anxieuse reste toujours sur le qui-vive, en état d'hypervigilance, sursautant au moindre bruit.
Les cauchemars, répétitifs, peuvent également ramener l'image traumatique mais ils sont en général assez pauvres et stéréotypés comme ces rêves angoissants de poursuites, de chutes ou d'impasse.
La reminiscence peut entraîner des comportements soudains de grande agitation, de panique ou de fuite, avec des risques médicolégaux, comme si l'évènement allait se reproduire.
Par conséquence, le sujet évite de près ou de loin toutes ce qui fait référence à l'évènement traumatique (certaines activités, personnes ou lieux). Il doit fournir un effort psychique permanent pour éviter d'y penser, d'en parler et de s'en souvenir. Il peut aussi exister un évitement du sommeil (phobie du sommeil) ou un évitement des rêves, par un abus de benzodiazépines par exemple. Enfin, par la restriction affective, la personne évite de s'émouvoir, de s'intéresser aux autres, à l'avenir et réduit sa participation aux activités sociales et familiales, il se replie et se renferme dans l'apathie.
L'ensemble des symptômes amène avec le temps une modification profonde de la personnalité avec une exacerbation des traits d'irritabilité, ou des accès de colère.
Au total, l'ESPT entraîne de grandes difficultés d'adaptation au quotidien, ce qui va augmenter la vulnérabilité au stress et notamment à tous ses stress qui ne manqueront pas d'arriver en fin de vie et plus largement avec la vieillesse.

II) Les Traumas collectifs de l'Histoire Régionale :

Dans le chapitre consacré aux « actions pathogènes du milieu », Henri Ey recensait les « situations potentiellement traumatiques », parmi lesquelles les traumatismes collectifs, aigus (par exemple les bombardements ), durables (par ex. la captivité, la déportation) et les phénomènes de déplacements de populations ou d'exil.
Encore une fois , qu'ont en commun ces situations ? Collectives, elle touche un groupe socio-culturel donné qu'elle confronte brutalement à l'arbitraire et à l'injustice. Elles épuisent intentionnellement ses défenses jusqu'à déstructurer le groupe pour en isoler l'individu atteint dans sa dignité.

Pendant la seconde guerre mondiale, l'Alsace-Moselle est annexée de fait à l'Allemagne au mépris de la convention d'armistice signée avec Vichy. La région se transforme en quelques semaines en un gigantesque laboratoire d'une idéologie totalitaire qui abuse de propagande et de terreur pour nazifier contre son gré une population majoritairement dialectophone mais qui reste légalement française. L'emprise de cette toile d'araignée sera de plus en plus forte pour s'insinuer dans les esprits à la manière du « conditionnement pathogène » que décrit Henri Ey.
Cette politique de mise au pas des plus brutales et perverses est conçue pour soumettre la population par la peur. Elle est imaginée par le Gauleiter Robert Wagner, sorte de dictateur-déléguéà la région du Rhin supérieur et nazi de la première heure. En juillet 1940, il tente d'abord par des manœuvres de séduction grossière de rapatrier les 400.000 alsaciens évacués très subitement et dans de très mauvaises conditions (dans des wagons à bestiaux) vers le Sud-Ouest de la France : un tiers de ces exilés y resteront. Pour les rapatriés, l'adhésion aux organisations nazies des chefs de famille et des cadres devient obligatoire au risque de se retrouver au ban de la société, privé de travail et d'instruction pour ses enfants. Les promotions et mutations n'ont plus lieu qu'en vertu de considérations politiques et à la lecture des rapports faits par les SA-blockleiter. On désigne ainsi ces supplétifs alsaciens plus ou moins volontaires pour surveiller voisins et collègues et dénoncer leurs comportements anti-allemands. Les fonctionnaires doivent faire allégeance au régime, les enseignants sont « rééduqués » en pays de Bade et les jeunes sont systématiquement inscrits dans les Jeunesses Hitlériennes où ils prêtent serment à Hitler.
Ainsi, la société alsacienne est désorganisée en quelques semaines. Un climat détestable de suspicion et de jalousie s'installe dans la population (il en reste encore aujourd'hui beaucoup de traces dans les petits villages). La bureaucratie zélée recense et classe la population en fonction de ses comportements ou ses opinions, ce qui aboutit à l'expulsion de 20.000 personnes jugées « indésirables ou ennemis du Reich » et à la confiscation de leurs biens.
Déstabilisée par la germanisation rapide de leurs patronymes, de leur vie quotidienne, par la perte de leurs repères identitaires et par une école allemande qui faillit à sa mission d'enseignement en devenant l'annexe de la Hitlerjugend, la jeunesse alsacienne se trouve prise dans la nasse d'un système d'embrigadement, de contraintes et de contrôles, et doit se maintenir en état de vigilance permanente pour « ne pas faire de vagues » face à l'occupant et ses délateurs.

Mais le pire reste à venir. Alors que jusque là, on était dans une situation collective stress, on va basculer dans le traumatisme : En 1942, après la rupture du pacte germano-soviétique, Wagner trouva là l'occasion de faire avancer son projet d'Alsace allemande qu'il veut offrir au Führer, en voulant « raffermir le sentiment national allemand par le sacrifice du sang ». Après l'échec de l'appel aux volontaires et une nouvelle vague d'épuration, il décide de jeter graduellement mais rapidement toute une génération de jeunes alsaciens dans la guerre par le crime de l'incorporation de force, d'abord dans le service du travail obligatoire (le ReichArbeistDienst), puis dans les organisations paramilitaires, comme la défense antiaérienne (Lufftwaffenhelfer) et enfin dans l'armée (la Wehrmacht). Au total ce sont 21 classes d'âge, de 1908 à 1928, soit 100.000 jeunes hommes, soit un alsacien sur 10, qui sont enrôlés de force.
Les « récalcitrants » qui ne se présentent pas au conseil de révision ou ceux qui y font démonstration d'attitudes insolentes sont immédiatement envoyés au camp de rééducation tristement célèbre de Schirmeck (où seront internés 15.000 personnes pendant la durée de la guerre). Ceux qui y persistent dans leur refus sont versés dans des sections disciplinaires de la Wehrmacht ou dans les Waffen-SS et destinés à des opérations quasi-suicidaires.

En 1943, après Stalingrad, la répression devient sanglante en Alsace : l'extension de l'incorporation de forces aux classes d'âge qui ont fait la guerre en 1940 sous l'uniforme français provoque des manifestations publiques d'hostilité au régime et des évasions massives du Sundgau vers la Suisse. Le 16 février, 18 réfractaires du village de Ballersdorf qui tentaient de traverser la frontière suisse sont fusillés pour l'exemple au camp du Struthof. En août, on compte déjà 75 condamnations à mort pour ce même motif. Pour ceux qui réussissent à s'enfuir malgré tout, leurs familles sont prises en otage et sont immédiatement transférées dans des camps de travail du Wurtemberg, de Silésie ou de Poméranie, leurs biens étant là aussi saisis. Au total, on compte plus de 12.000 familles transplantées, la plupart viennent du Sundgau.
Les appelés qui sont conduits vers les gares et les casernes sous escorte policière gardent souvent le secret espoir de s'évader une fois arrivé au combat. Mais l'Etat-Major de la Wehrmacht qui se méfie décide de verser 80 % des alsaciens sur le front de l'Est et des classes entières dans les Waffen-SS (classe 1926, 1908-1910) d'où il sera évidemment plus difficile de déserter. Certains évadés réussissent tout de même l'exploit de parcourir seul des milliers de kilomètres pour rentrer chez eux, mais une fois cachés dans leurs villages, ils courent encore le risque d'être dénoncés à la Gestapo pour une prime de 100 marks.

15 % des Malgré-Nous firent quand-même le pari de traverser les lignes, incité en cela par des tracts des Alliés. Ce fut un pari très risqué car nul ne savait quel serait l'accueil réservé en face par le soldat de l'Armée Rouge. La stratégie la plus efficace était encore de traîner derrière lors de la retraite de la Wehrmacht, de se laisser capturer le tract brandi en guise de drapeau blanc ou de faire le mort et d'être ramasser par les Russes.
Mais il restait alors à vivre un « autre choc tout aussi brutal que celui de l'incorporation », la captivité dans des camps russes fonctionnant sur le modèle du Goulag, après d'interminables et souvent fatales marches de transfert, à travers l'Ukraine ou la Biélorussie. Dans leurs récits, d'anciens détenus constatent avec amertume que « comparativement à Schirmeck, le célèbre camp de Tambov fut un vrai enfer ». 11.000 Alsaciens-Mosellans y furent emprisonnés. 6000 y périrent souvent dans les premières semaines, d'épuisement, de froid, de dysenterie, de tuberculose... Les rations alimentaires journalières étaient comparables à celles des camps de concentrations allemands. Les prisonniers étaient astreints à des travaux épuisants. « Beaucoup affirment qu'ils n'aurait jamais gagnées les lignes russes au péril de leur vie s'ils avaient su ce qui les attendait ».

Pour ceux qui revinrent de ces camps russes, trop tardivement après la libération, le paysage en Alsace avait changé tout aussi radicalement qu'en 1940, les réfractaires alsaciens qui avaient rejoint les Forces Françaises Libres pour libérer l'Alsace, y faisaient modèle de bons Français et les résistants étaient célébrés en héros, alors ces Malgré-Nous, très souvent honteux, se réfugièrent dans un lourd silence. Pour Florence Fröhlig, docteur en ethnologie, « ce passé a été refoulé parce que le contexte ne se prêtait pas au récit de ces expériences. Les Malgré-Nous se sentaient un peu dans l'ombre de l'histoire de cette guerre.Ce n'est souvent qu'à leur retraite et pour leurs petit-enfants, qu'ils ont commencéà reparler ».Pour Kleinhentz, « ils sont sortis de la guerre mais la guerre n'est pas sorti d'eux ».

III) Chez le vétéran, pourquoi parler de terrain miné ? En d'autres termes, quels sont les risques du psychotraumatisme à l'âge avancé ?

A) Il y a d'abord le risque du réveil tardif ou résurgence d'un ESPT latent, quand la personne âgé traumatisée se trouve confrontée à des évènements stressants liés à la vieillesse. Ces évènements sont de deux types : ceux qui ont à voir avec la perte en général, perte des suppléances et des étayages comme la retraite (Port et al., Am J Psychiatr 2001), le deuil et l'incapacité ; et ceux qui rappellent sous certains indices le drame passé : par exemple, toutes ces situations de contrainte, de contrôle, de privations de liberté d'aller et venir induites par les hospitalisations ou l'entrée en institution, l'isolement en chambre septique ou les mesures préventives de contention physique pour éviter les chutes. Il y a aussi le problème des images de catastrophe qui tournent en boucle sur la télé de la salle commune de l'EHPAD devant un groupe de résident à moitié somnolent.
Ses ESPT qui décompensent à l'âge avancé se manifestent beaucoup moins par les réminiscences (Schulte et Bienenfeld, 2002) que par les troubles anxieux telle que l'hypervigilance (Goenjian et al., Am J Psychiatry 1994) .

B) Puis il y a le risque, pour le médecin, de passer à côté du diagnostic d'un Etat de Stress Post-Traumatique chronique qui a vieilli.
Si la plupart des ESPT guérissent en 7 ans en moyenne chez le jeune (JM Thurin, 2008), on sait aussi qu'il peut persister 45 ans chez 25 % des vétérans de la guerre de Corée, des prisonniers de guerre et chez 46 % des rescapés des camps de concentration (Briole et al, 1999).
Mais plus le temps passe, plus il est difficile de faire le diagnostic d'ESPT parce que les reminiscences sur lesquelles on focalise habituellement, s'atténuent avec le temps ou deviennent masquées par les troubles anxieux avec l'hyperactivité neurovégétative, (Goenjian et al., Am J Psychiatry 1994), les attaques de panique ou la phobie sociale, par la dépression avec la prévalence d'un sentiment de culpabilité, par des troubles du caractère (Danieli, J Geriatr Psychiatry, 1997) avec l'accentuation de la dépendance à autrui, de la passivité et un manque d'estime de soi (MA Crocq, 1993), par des complications addictives (alcool ou BZD) ou par la prévalence des troubles du sommeil.
Donc, on peut suspecter un ESPT chronique devant tout trouble psychiatrique du sujet âgé, surtout devant l'apparition ou l'exacerbation de troubles anxieux ou de troubles du sommeil. Sachant que l'absence de réminiscences n'exclut pas le diagnostic.

C) Ensuite, il y a le risque d'un lien avec la démence. Mais dans quel sens ?

Ce que l'on sait d'une part, le déclin cognitif entraine la résurgence de l'ESPT (Charles et al. PNPV 2005), (Mittal et al., J Geriatr Psychiatry Neurol 2001) cette fois en augmentant les réminiscences, l'irritabilité et l'agitation (Van Achterberg et al., J Clin Psychiatry 2001). Cette résurgence peut donc signer le début d'un déclin cognitif (Johnson D., J Am Geriatr Soc 2000) ou l'entrée en démence, comme si la maladie d'Alzheimer ouvrait de la boite de Pandore, par la levée du refoulement ou par des difficultés croissantes d'inhibition. Donc toute aggravation ou décompensation tardive d'un ESPT devrait faire envisager une consultation-mémoire.

On sait d'autre part que les anciens combattants avec un ESPT ont un risque deux fois plus élevé de développer une démence que ceux sans ESPT (Yaffe et al. En 2010) donc le traumatisme précoce est un facteur de risque de démence (Persson et Skoog, Int J Geriatr Psychiatry 1996), çela s'explique peut-être par une diminution de la réserve cognitive.

En amputant chaque fois un peu plus les réserves, narcissiques et identitaires, protectrice du sujet, le traumatisme précoce et le cumul sur la vie entière de psychotraumatismes vulnérabilisent le sujet âgé aux pertes liée à la vieillesse, comme si une personnalité marquée par le sceau du traumatisme va être « invalidéà l'égard du travail de vieillir » (Caleca), c'est-à-dire travail de deuil ou d'élaboration psychique de la perte. Or, on constate souvent qu'un deuil précipite le sujet âgé vulnérable dans la démence et on peut donc légitimement se demander, à la suite d'auteurs comme Maisondieu et Ploton, si la démence n'est pas une forme particulièrement grave de psychotraumatisme du sujet âgé.

D) Enfin, il existe un risque de diagnostic de psychotraumatisme par excès cette fois car on ne peut pas affirmer que ces vétérans nonagénaires sont tous « collectivement » traumatisés face à la seule réalité historique de ces évènements hors norme. Cela dépend toujours de facteurs individuels, tel que la vulnérabilité et la subjectivité, qui sont deux critiques adressées au concept de « trauma collectif ».

1) Premièrement, il faut tenir compte de la notion de vulnérabilité individuelle. La résultante traumatique d'un événement dépend certes de sa force pathogène mais aussi de la vulnérabilité ou de la robustesse de la personne qui l'éprouve. Parmi les facteurs de vulnérabilité dans cette population qui nous intéresse, on citera particulièrement des facteurs environnementaux comme les mauvaises conditions socio-économiques dans ce contexte de pénurie de guerre, la perte de cohésion et de soutien du groupe social, sciemment orchestrée par un système pervers, puis des facteurs individuels comme le jeune âge et le manque d'expérience au moment des faits avec parfois en plus des carences affectives dans l'enfance, elle-mêmes induites par les conséquences de la guerre de 14-18 sur la génération précédente.

2) Deuxièmement, il faut aussi tenir compte de la subjectivité. En psychothérapie, on s'intéresse bien sûr aux faits mais au delà, on cherche à s'approcher au plus près du vécu du sujet. Certes, en théorie, on peut comprendre combien une situation collective difficile a fait rupture avec l'ordre habituel des choses, combien elle n'a pas été souhaitée, pas pu être anticipée ni contrôlée. On peut également comprendre le sentiment de responsabilitéécrasante devant la nécessité de faire un choix toujours perdant. Il reste qu'il est par contre bien plus difficile de mesurer dans l'après-coup, 70 ans après, quel fut l'impact affectif et le sens que lui a attribué individuellement chaque personne.
Au retour des Malgré-Nous en 1945 dans une Alsace, il n'y eut ni Croix-Rouge ni CUMP mais seulement un « accueil purement administratif, selon Eugène Riedweg, sans aucune chaleur humaine... Accueil destiné certes à les démobiliser rapidement » mais aussi plus implicitement à débusquer parmi eux les rares engagés volontaires. Alors, on ne va pas prétendre faire un débrifing 70 ans après mais, malgré les remaniements des affects et les défaillances de la mémoire, la vieillesse est souvent l'occasion pour eux de reprendre leur récit traumatique dans lequel le sentiment de culpabilité et d'infériorité dominent, de manière à tenter d'y mettre un point final.

En guise de conclusion, L'Alsace-Moselle a connu un traumatisme « culturel » pendant la seconde guerre mondiale.
La connaissance de ce contexte historique permet de mieux comprendre l'impact psychotraumatique de cette période chez les personnes âgées
Il n'y a de traumatisme que par les effets pathologiques de l'événement dans l'après coup, dans la réminiscence, parfois tardivement, à l'âge avancé et sous des formes masquées.
Face à des situations collectives, il y a toujours la modération de la subjectivité et de la vulnérabilité individuelle.
La réactivation du psychotraumatisme est un risque qui augmente avec le déclin cognitif et le traumatisme vulnérabilise le sujet aux évènements stressants de la vieillesse

Docteur Stéphane Brengarth

* Bibliographie

  • AMIEL-LEBIGRE F. Evénements de vie et santé mentale – méthodologies. Http ://psydoc-fr.broca.inserm.fr/
  • CHARLES E., Etat de stress post-traumatique chez le sujet âgé, Psychol NeuroPsychiatr Vieil, vol. 3, n°4, décembre 2005
  • CHARLES E., BOUBY-SERIEYS V., THOMAS P., CLEMENT J-P. Relation entre événements de vie, traumatismes et démence ; étude ouverte portant sur 565 patients déments. L'Encéphale, 2006 ; 32 : 746-52
  • CHU J.A. Postraumatic stress disorders : beyond DSM-IV. Am J Psychiatry 2012 ; 167 (6) : 615-617
  • CLEMENT J-P., DARTHOUT N., NUBUKPO P. Evénements de vie, personnalité, démence. Psychol NeuroPsychiatr Vieillissement 2003 ; 2 : 129-38
  • CROCQ M-A., MACHER J-P., BARROS-BECK J., PostTraumatic Stress Disorder in World War II Prisoners of War from Alsace-Lorraine who survived captivity in the USSR, International Handbook of Traumatic Stress Syndromes, Plenum Press, New York, 1993
  • KRISTINE, YAFFE et coll. : Posttraumatic stress disorder and risk of dementia among US veterans. Arch Gen Psychiatry 2010 ; 67-6 : 608-613
  • YAFFE K., VITTINGHOFF E., LINDQUIST K., PostTraumatic Stress Disorder and risk of démentia among US Veterans. Archives of general Psychiatry, 67, 608-617

Cet exposé est nourri de l'expérience clinique du docteur Brengarth, d'apports théoriques sur le stress et le trauma et documenté par les travaux des historiens.

Cette conférence a été présentée :

  • en décembre 2013 aux pompiers du Service Départementale Incendie et Secours 68 (SDIS)
  • en septembre 2013 aux membres de la Cellule d'Urgence Médico-Psychologique 68 (CUMP)
  • en juin 2013 à la soirée de formation de l'Equipe Mobile de Soins Palliatifs de Pfastatt (EMSPG)
  • en avril 2012 lors du congrès de l'Association pour le Développement de la Formation en Psychogériatrie (ADFP)

WAGNER Eugène

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Je recherche des informations complémentaires sur le parcours d'Eugène Antoine Aloïse Wagner (* Baerendorf 30.12.1926) et dont la dernière adresse connue est Danzig-Langfuhrt.

D'après le BAVCC, il a été tué le 12.3.1945 en Prusse orientale, à 30km au nord de Dantzig.

  • En 1950,Werner Herbold l'a reconnu dans le recueil de l'ADEIF et précise qu'il est tombé, le 12.3.145, à 30km au nord de Dantzig, à Rosenthal, lors de sévères engagements contre les Russes. Herbold n'était pas loin d'Eugène Wagner lorsque celui-ci a été tué sur le coup par l'explosion d'un obus ; deux autres camarades sont morts en même temps. Herbold a ramené le corps d'Eugène vers l'arrière qui a été enterré sous le feu continu des Soviétiques. Ses affaires ont été transmises au poste de commandement qui est tombé, peu après, aux mains des Russes. Leur unitéétait la «SS-Kampfgruppe Kaltofen ».

La mention « mort pour la France » lui a été refusée en 1958 au motif suivant : « L'intéressé a contracté un engagement dans un régiment d'élite à Berlin. Par ailleurs, son père a été animé de sentiments nettement germanophiles ».

Ces motifs appellent quelques remarques :

  • On sait que le père n'a pas été inquiété après la guerre, ce qui signifie très certainement que ses sentiments germanophiles n'allaient pas jusqu'aux sentiments pro-nazis.
  • Le régiment d'élite appartient à la Waffen-SS. Or, Eugène Wagner est né en 1926, classe d'âge dont la moitié a, en Alsace, été versée automatiquement dans la Waffen-SS. L'enquêteur a peut-être hâtivement conclu Waffen-SS = volontaire et sentiments germanophiles = nazi. Il est regrettable que nous n'ayons pas le détail du rapport d'enquête.

Merci d'avance pour tout renseignement.

Claude Herold

Tulle, Kämpfe, Oradour-sur-Glane

STUTER Jean-Jacques

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Jean-Jacques Stuter (* Diefmatten 2.9.1926) est mort en Estonie le 29.7.1944. Son nom figure sur le monument aux Morts du village : http://www.memorial-genweb.org/ memorial2/html/fr/com_mplf.php?insee1=68071&nom_commune=Diefmatten&.

Sa fiche du Volksbund transmise par Claude Herold indique :

  • Johann Stuter wurde noch nicht auf einen vom Volksbund errichteten Soldatenfriedhof überführt.
  • Nach den uns vorliegenden Informationen befindet sich sein Grab derzeit noch an folgendem Ort : Sillamäe - Estland
  • Name und die persönlichen Daten des Obengenannten sind auch im Gedenkbuch der Kriegsgräberstätte verzeichnet.
  • Nachname : Stuter
  • Vorname : Johann
  • Dienstgrad : Grenadier
  • Geburtsdatum : 02.09.1926
  • Geburtsort : Diefmatten
  • Todes-/Vermisstendatum : 29.07.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Raum westl. Narwa

Merci également pour tout renseignement qui pourrait nous être communiqué sur son parcours.

* Précision apportée par sa nièce Marguerite Németh-Stuter : « Sur la liste des non-rentrés du Haut-Rhin, le nom de mon oncle figure à la page 35 mais il est mal écrit ; il est écrit Studer avec d au milieu et non avec t. Bien que le nom de famille, à l'origine, s'écrivait bien avec un d au milieu, le changement voulu ou non-voulu du nom a eu lieu bien avant la naissance de Jean-Jacques Stuter. Le portrait en civil figure aussi, pour mémoire, sur la tombe des grands-parents au cimetière de Diefmatten ».

PERRIN Alfred

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Je fais des recherches sur le frère de ma grand-mère : Alfred Perrin, néà Barr le 7.8.1924 où il résidait au moment de son incorporation de force. Dans sa dernière lettre, d'après ce que ma grand mère me racontait, il disait qu'il faisait très froid où il se trouvait. C'est la seule chose que je connais à propos de cette fameuse lettre.
D'après le BAVCC, sa mort a été fixée au 31.12.1944 au camp de Magnitogorsk où il aurait été encore vu vivant en décembre 44 (il a été reconnu d'après photo). Il a été reconnu « mobilisé sous la contrainte » et déclaré« mort pour la France ».

Avec mes remerciements pour tout renseignement complémentaire.

Marine Durdan

  • D'après Claude Herold, il n'est pas répertorié au VDK.

ESSIG Joseph et ESSIG Edouard (*1922), Joseph (* 1920) et Edouard (*1920)

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Je suis à la recherche de mon père, Joseph Essig (* Haguenau 15.10.1915). Il a disparu le 5.1.1944 à Melowaja Balka, en URSS.

Merci d'avance pour toute aide.

* Fiches du Volksbund transmises par Claude Herold :

Josef Essig

  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Josef Essig seit 01.01.1944 vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Kirowograd haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
  • Nachname : Essig
  • Vorname : Josef
  • Geburtsdatum : 12.10.1915
  • Todes-/Vermisstendatum : 01.01.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Anninskoje Boshedanwoka/Iwankowka / Kirowograd/Nikolajewka/Ossikowita/

* La FPN 42778 B sous sa photo correspond à 1re compagnie du Feldersatz-Bataillon 10.

Edouard, Joseph et Edouard ESSIG, de Haguenau

Edouard Essig (*9.4.1922)

  • N'est pas répertorié au Volksbund.

Joseph Essig (*1.2.1920)

  • Josef Essig
  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Josef Essig seitvermisst. In dem Gedenkbuch des Friedhofes Sologubowka haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet
  • Nachname : Essig
  • Vorname : Josef
  • Geburtsdatum : 01.02.1920
  • Todes-/Vermisstenort : Russland * FPN 17754 = 13e Kompanie, Grenadier Regiment 82. * Voir aussi : http://www.malgre-nous.eu/spip.php?article2130&lang=fr

Edouard Essig (*1.2.1920)

  • N'est pas répertorié au Volksbund.

KRIEGER Charles

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Je recherche des informations sur le parcours de Krieger Charles (Karl), la date de son décès, le lieu, les circonstances et si une sépulture existe.

Il est né le 25/09/16 à Niedersoulzbach (67), a vécu à Bouxwiller (67).

Deux frères de Krieger Charles sont enterrés dans la même tombe au cimetière de Bouxwiller. Sur la pierre tombale il y a l'épitaphe suivante : « En souvenir de notre frère tombé en Russie ».

Merci pour toute aide.

Thomas Reichert

  • Précision et fiche du VDK transmises par Claude Herold :
  • Karl Krieger
  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Karl Krieger seit vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Potylicz / Potelitsch / Polen haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet
  • Nachname : Krieger
  • Vorname : Karl
  • Geburtsdatum : 25.09.1916
  • Todes-/Vermisstenort : Fjelschtin / Raum Prosskurow
  • La FPN 06078 B correspond à la 1reVersorgungs-Kompanie du Feldersatz Bataillon 73

INAUGURATION DE LA PLACE DU DOCTEUR GUILLARD

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Saint-Aubin-sur-Mer, le 4 août 2014

Merci à la Municipalité nouvelle d'Agon-Coutainville. Après 70ans et surtout après de nombreuses demandes réitérées, une Place de la voierie d'Agon Coutainville, porte enfin le nom de Monsieur le Docteur Henri GUILLARD. A Coutances et cela n'est que justice, une rue porte son nom.

Pour la cérémonie, une bonne centaine de personnes étaient présentes dont une cinquantaine, membres ou sympathisantes de la S.N.I.F.A.M.

Les personnalités - outre les 4 anciens de la 2e DB –étaient Madame la Sous-préfète, Monsieur le Député, Monsieur le Conseiller Général et tous les Maires du Canton, sauf un qui était excusé.

Nous avons eu l'honneur de la présence d'une « Malgré Elle » de Riedisheim et d'une fille d'incorporé de force dans la Waffen SS. Elle est l'épouse d'un Maire local. Il y avait également notre Présidente Françoise Closet, fille d'un incorporé de force, déserteur.

Après le discours de Monsieur Christian Dutertre, Maire d'Agon-Coutainville, Madame la Sous-préfète et Monsieur le Député ont évoqué les horreurs qui fondirent sur la Normandie.

Au nom de la S.N.I.F.A.M., son secrétaire a raconté comment des Français, incorporés de force dans les armées nazies, et principalement dans la Waffen SS furent tués en tentant de s'évader. Il raconta également les évasions de Joseph Meyer et d'Armand Durlewanger, et de là, leur parcours de hasard, jusqu'à Agon-Coutainville où l'hôpital de Coutances était replié.
L'accent fut mis sur le courage du Docteur Henri Guillard, et sur celui des personnes religieuses ou non, employées aux services de l'hôpital. Elles permirent à nos deux évadés de rejoindre l'Armée Française, et de devenir –à l'instar des quelques 200 incorporés de force qui s'évadèrent en Normandie –nos libérateurs.

La Mairie d'Agon-Coutainville avait organisé un buffet froid. La Présidente de la S.N.I.F.A.M. a filialement dit le drame de son père. Elle a également apporté quelques précisions sur les conditions d'existence en Alsace, sous la botte nazie.

Après cet agréable « repas-rencontre », nous avons été conviés à la projection de trois films, sur la vie à Agon-Coutainville pendant l'occupation et à la Libération.

Monsieur le Maire d'Agon-Coutainville est favorable à la tenue en 2015 d'un colloque sur les drames de l'Alsace-Moselle. Nous pourrions disposer de la Salle Polyvalente. Décision et date à fixer pour octobre 2014. L'organisation d'un tel événement : participation et nombre des orateurs etc.…ne ressortit pas à une association telle que la nôtre. Maïs nous pouvons aider, accueil, hébergement chez l'habitant.

Bien à vous et fidèlement vôtre.

Jean Bézard, secrétaire de la S.N.I.F.A.M.

HAMANN Albert

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Je recherche le lieu de décès de mon grand-père, Albert Hamann, incorporé de force dans l'armée allemande et tué le 21.09.1944, paraît-il sur le front russe à Jongkärki (mais introuvable sur une carte et donc
non localisable).

Merci pour toute aide

Jean-Claude Hauptmann

* Fiche du Volksbund et précisions transmises par Claude Herold :

  • Albert Hamann wurde noch nicht auf einen vom Volksbund errichteten Soldatenfriedhof überführt.
  • Nach den uns vorliegenden Informationen befindet sich sein Grab derzeit noch an folgendem Ort : Karki - Lettland
  • Name und die persönlichen Daten des Obengenannten sind auch im Gedenkbuch der Kriegsgräberstätte verzeichnet.
  • Nachname : Hamann
  • Vorname : Albert
  • Dienstgrad : Grenadier
  • Geburtsdatum : 20.12.1913
  • Geburtsort : Obermodern
  • Todes-/Vermisstendatum : 21.09.1944
  • Todes-/Vermisstenort : bei Jongkerki

La FPN 03959 correspond à la 13eKompanie du Grenadier Regiment 45. Ce régiment faisait partie de la 21eInfanterie-Division. Après avoir combattu au sud du Lac Ladoga, cette unité fait retraite jusqu'à la Baltique (janvier à octobre 1944). Elle combat ensuite dans le secteur de Golap et Gumbinnen. En mars 45, elle est anéantie dans le chaudron de Heiligenbeil. La Kampfgruppe qui reste est anéantie à son tour le 26 avril 1945.

GRESS Jean Ernest

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J'aimerais connaître le lieu de sépulture de Jean Ernest Gress (* Leutenheim 15.10.1924 + 14.7.1944). Sa dernière adresse connue est la FPN 07466E à Dissna, près de Wilna (Lituanie).

Merci.

Michel Matter

MATTER Théophile

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Théophile Matter est né le 11janvier 1912 à Leutenheim et il est décédé le 11novembre 1944 dans le secteur de Krussin, près de Memel (Lituanie). Sa dernière adresse connue est la FPN 03794 D en Pologne.

* Fiches du VDK, du DRK et précisions transmises par Claude Herold :

  • Theophil Matter
  • Nach den uns vorliegenden Informationen ist Theophil Matterseit 01.07.1944 vermisst.
  • In dem Gedenkbuch des Friedhofes Stare Czarnowo haben wir den Namen und die persönlichen Daten des Obengenannten verzeichnet.
  • Nachname : Matter
  • Vorname : Theophil
  • Geburtsdatum : 11.01.1912
  • Todes-/Vermisstendatum : 01.07.1944
  • Todes-/Vermisstenort : Polen

  • La FPN 03794 D correspond à la 7e compagnie du Panzergrenadier- Regiment 7.
  • En janvier 1944, la 7e Panzer-Division prend part à de durs combats entre Shitomir et Schepetowka. Le 1er février, elle se déplace de 130 km jusqu'à Brody, à la limite sud des marais du Pripet. A la fin du mois, elle est engagée dans le secteur de Luzk, puis, à compter du 3 mars, dans le secteur de Zbaraz, à 15km au NW de Tarnopol. Elle prend part aux combats autour de Tarnopol et se trouve encerclée dans le chaudron de Kamnez-Podolsk. Au prix de lourds pertes, elle parvient à s'en dégager et à progresser vers l'ouest. A la mi-avril, elle se trouve à 20km à l'ouest de Buczacz. A compter du 25.4, alors réduite à une Kampfgruppe, elle est positionnée dans les Carpates. Le 1er juillet, la troupe est déplacée en train jusqu'à Lida (Biélorussie). Jusqu'à la fin du mois, elle combat sur le Niemen et au nord de Kowno, puis dans le secteur de Kelme à la mi-août, de Schaulen et dans le secteur de Memel d'où elle décroche le 22.10. Les restes de la division sont rassemblés à Arys, en Prusse orientale et les effectifs sont en partie reconstitués à compter du 7.11.44. Elle est ensuite déplacée au nord du Narew. Puis c'est la retraite jusque dans le secteur de Graudenz (Pologne) et Marienwerder, avant de franchir la Vistule et de combattre autour de Elbing et Konitz. En mars, elle combat dans le secteur de Gotenhafen et Hela. Mi avril 1945, elle est évacuée par mer et rassemblée à Usedom...

Les restes de la division capituleront le 3 mai 1945 dans le secteur de Schwerin.

GROSHAENY Xavier

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Je fais des recherches sur mon oncle, Xavier Groshaeny (* Sainte-Croix-en-Plaine, Haut-Rhin, 29.1.1921). Célibataire, il résidait à Sainte-Croix-en-Plaine.

Sa dernière adresse connue était, à la date du 27.4.1943 : Grenadier Xaver Groshaeny FPN 34620 Inf. Gesh. Ausb. Komp. 44 Feldsberg Niederdonau.

Sa dernière lettre date du 24.12.1943.

Il se trouvait dans le chaudron (Kessel) de Tscherkassy, près de Komerowka, le 16.2.1944 (voir lettre en PJ en date du 4.4.1944 de l'Oberfeldwebel Seeger).

Les Archives départementales du Haut-Rhin à Colmar ne possèdent aucun dossier à son nom.

Merci pour tout renseignement complémentaire.

Bernard Poirey

* Fiche du DRK et précisions de Claude Herold :

Xavier Gorshaeny n'est pas répertorié au VDK. Il appartenait au Grenadier-Regiment 124 qui, en 1942, était subordonnéà la 72eInfanterie-Division. En septembre 1943, cette division combat à Brjansk, en octobre 1943 sur le Dnjepr à Kiew et en novembre 1943 dans le secteur de Tscherkassy. En janvier 1944 la division et les XIe et XXXXIIeArmeekorps sont encerclés à Korsun. A la mi-février 1944, les Allemands réussissent une percée au prix de nombreuses pertes. Après avoir échappéà l'encerclement de Tscherkassy, le régiment est reconstitué le 2.3.1944.

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